J’aurais le grand plaisir d’intervenir dans le cadre du colloque : Alliances et communautés en fantasy et en science-fiction qui se tiendra à l’Université du Québec à Montréal. Le colloque aura lieu les 2, 3 et 4 mai 2022.
Ce colloque, organisé par Charlotte Duranton, de l’Université d’Artois (Textes et Cultures), Marion Gingras-Gagné de l’Université du Québec à Montréal (CRILCQ, IREF) et Pascale Laplante-Dubé de l’Université d’Artois (Textes et Cultures) / Université du Québec à Montréal (CRILCQ, IREF), se veut ainsi une exploration des alliances et communautés existantes ou possibles en fantasy et en science-fiction, tant au niveau des fictions que de leur réappropriation dans le réel.
Ce sera l’occasion de questionner leurs caractéristiques formelles et thématiques, frontières, constitutions, espaces et dynamiques.
Ces alliances et communautés peuvent être entre individus des mêmes groupes ou pas, voire, considérant la diversité des espèces en imaginaire, de la même espèce ou pas. Dans la lignée du colloque fantasy et féminismes, ce second colloque se veut transdisciplinaire, transmédiatique et intersectionnel, de même que situé aux croisements entre la pratique d’écriture et la pratique politique, la recherche et la politique, la recherche et l’écriture.
Mon intervention est programmée le 3 mai à 9h30, heure de Montréal, et s’intitulera :
Penser le savoir en commun : communauté universitaire.
Le savoir est rarement issu d’un.e individu.e insolé.e, mais la résultante d’un travail concerté au sein d’un groupe instruit aux objectifs communs, à l’image de l’Académie, où la conversation demeure l’un des fondements.
Le savoir permettant maitrise et compréhension de l’univers diégétique comme extradiégétique, c’est par son apprentissage que les protagonistes comme les lecteur.ice.s saisissent leur environnement. Poussé à l’extrême, il s’incarne dans la magie et la maitrise de ses arcanes ou à l’autre bout du spectre, dans une telle maitrise des sciences qu’elles paraissent relever du merveilleux. L’établissement de littéracies propres à ces communautés, lorsqu’elles étudient la magie ou les voyages interplanétaires, leur donne accès (en miroir de nos facultés) aux mécaniques de ces univers.
Ainsi, les littératures de l’imaginaire offrent une grande diversité de représentation de ces communautés : très réaliste, dans le Problème à trois corps; inquiétante, dans A Deadly Education; tandis que ce sont des castes à part dans Divergent ou la Passe-miroir.
Je présenterai ici les imbrications entre élément exogène à notre réalité et classe d’érudits, me penchant d’abord sur les figures du savant pour ensuite m’attarder sur l’institution elle-même.
Les théories des communs pensant le bien général à travers les initiatives militantes, et les possibles numériques me serviront également de boussole et d’outil théorique pour mieux comprendre les propositions et utopies/dystopies universitaires présentées.
Le large corpus convoqué servira de point de départ pour aborder la diversité de ces représentations et dégager des lignes de force. Je ne m’intéresserai ici qu’à l’aspect recherche de ces institutions, laissant de côté les établissements uniquement présentés comme lieux d’enseignement.
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